Le chant de la hutte au toit de paille
J’ai construit une hutte au toit de en paille où il n’y a rien de valeur.
Après manger, je me détends et fais un somme.
Lorsque la hutte fut achevée, des pousses apparurent.
Maintenant la mauvaise herbe recouvre tout.
L’homme dans la hutte y vit paisiblement
Pas contraint à intérieur ni à extérieur.
Là où vivent les gens ordinaires il ne veut pas vivre,
Ce qu’aiment les gens ordinaires il ne l’aime pas.
Bien que la hutte soit petite elle contient l’univers entier.
Sur dix pieds carrés un vieil homme illumine les formes et leur essence.
Un bodhisattva du Grand Véhicule a une foi absolue.
Les hommes du commun ne peuvent s’empêcher de douter : Cette hutte périra-t-elle ou pas ?
Périssable ou non, le maître originel est présent
Et ne réside ni au nord, ni au sud, ni à l’est, ni à l’ouest.
Enraciné dans la persévérance, cela ne peut être surpassé.
Une fenêtre brillant sous les sapins verts ne peut être comparée
Ni aux palais de jade ni aux tours de vermeil.
Rester assis la tête couverte, toutes choses sont au repos.
Ainsi ce moine des montagnes ne comprend plus rien du tout,
Il vit là où il est et ne fait plus d’effort pour se libérer.
Qui pourrait avec fierté disposer des sièges pour séduire les disciples ?
Dirigez votre lumière vers l’intérieur et faites demi-tour.
La source infinie et inconcevable ne peut être affrontée ni évitée.
Rencontrez les vieux maîtres et soyez intime avec leur enseignement.
Par Sekitō Kisen (Shitou Xiqian) 700-790
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Shana 02/08/2020 21:35
Hervé 03/08/2020 07:57
Art & Energie 07/06/2020 20:38